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dimanche 6 octobre 2024
L’activité du vide en architecture III/III
Ce que montre l’anatomie du vide en architecture et urbanisme, telle qu’elle est proposée dans ces articles, ce n’est finalement pas seulement que le vide n’est pas toujours motif d’angoisses. C’est qu’il est même heureusement constitutif de nos existences et de nos activités. Cette analyse souligne aussi que parler d’architecture et de vide implique des descriptions nécessaires, même si selon Stefan Zweig : « Rien n’est moins aisé à décrire que le vide ». Et ce n’est pas tout. Elle implique une leçon éthique et politique, à savoir que l’architecture propose de délimiter sans s’enfermer sur soi, d’identifier sans borner, de disposer sans figer, d’imaginer sans imiter, et se fait par là critique de projets qui négligent la Polis (la cité), sans en faire l’unité par excellence de l’espace social. En un mot, l’architecture et l’urbanisme prouvent la fécondité du vide, ainsi que nous l’étudions dans notre ouvrage : La fécondité du vide [1].
par Christian Ruby
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