vide

dimanche 6 octobre 2024

L’activité du vide en architecture III/III

Ce que montre l’anatomie du vide en architecture et urbanisme, telle qu’elle est proposée dans ces articles, ce n’est finalement pas seulement que le vide n’est pas toujours motif d’angoisses. C’est qu’il est même heureusement constitutif de nos existences et de nos activités. Cette analyse souligne aussi que parler d’architecture et de vide implique des descriptions nécessaires, même si selon Stefan Zweig : « Rien n’est moins aisé à décrire que le vide ». Et ce n’est pas tout. Elle implique une leçon éthique et politique, à savoir que l’architecture propose de délimiter sans s’enfermer sur soi, d’identifier sans borner, de disposer sans figer, d’imaginer sans imiter, et se fait par là critique de projets qui négligent la Polis (la cité), sans en faire l’unité par excellence de l’espace social. En un mot, l’architecture et l’urbanisme prouvent la fécondité du vide, ainsi que nous l’étudions dans notre ouvrage : La fécondité du vide [1].

par Christian Ruby

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lundi 29 juillet 2024

L’activité du vide en architecture II/III

Pour qui ne serait pas convaincu de l’intérêt de se pencher sur la question du vide et de faire du vide une question centrale, notamment dans une réflexion culturelle, rappelons que nous avons récemment et collectivement vécus très concrètement les effets du rapport plein/vide durant une pandémie. Le vide d’activités durant un mois, et la pratique de la distance vide entre les habitantes et habitants, ont contenu la diffusion d’un virus, tout en obligeant à repenser l’interdépendance et la vulnérabilité partagée des êtres humains, au point que cette dimension d’une fonction du vide maintenait bien l’essentiel : faire de nous des êtres conscients de relations irréductibles au fonctionnel. Notre approche des linéaments d’une anatomie du vide en architecture et en urbanisme nous y reconduit.

par Christian Ruby

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lundi 1er juillet 2024

L’activité du vide en architecture I/III

Les humains ne devraient pas avoir d’angoisse du vide puisqu’il leur offre mille moyens de déployer des formes d’existence et des actions. Son importance, sous considérations négatives ou positives, se reconnaît dans des domaines aussi variés que la cosmologie, la théologie, la philosophie, l’anthropologie et les différentes pratiques artistiques, au bas mot.

par Christian Ruby

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