Contractions temporelles
Joseph Roth a pu écrire au sujet de ce qu’il se passait dans le Berlin de l’entre-deux guerres : « Une confusion bien ordonnée ; un arbitraire exactement planifié ; une absence de buts sous une apparence de finalité. Jamais encore autant d’ordre n’a été appliqué au désordre. » (hier).
Plus brutal, Emmanuel Todd est parvenu, lui, à la conclusion qu’en France : « Le projet socialiste n’était plus qu’un banal cas d’escroquerie en bande organisée. » (aujourd’hui).
Antonio Porchia, ce fouisseur d’abîmes, a écrit : « La peine humaine, quand elle dort, n’a pas de forme. Si on la réveille, elle prend la forme de qui la réveille. » (Voix 159). Plus près de nous encore, il notait : « Des étrangers, des étrangers, des étrangers, une infinité d’étrangers. Et moi, un étranger tout seul. » (Voix 218) (aujourd’hui, hier, demain, toujours).
TK-21 LaRevue poursuit sa quête inlassable de points de vue différents sur le monde, d’analyses sur les images d’aujourd’hui, de découvertes d’œuvres récentes ou anciennes, sans préjuger de leur statut dans le champ élargi de la reconnaissance.
Le troisième et ultime volet de l’entretien que nous a accordé Jean-Denis Bonan, l’auteur de ces films aujourd’hui accessibles que sont La femme bourreau et La tristesse des anthropophages, nous conduit sur les traces non plus du cinéaste mais du peintre qu’il est aussi. Les images dont il est question ici révèlent leur relation intime et incestueuse avec les mots, nous révélant l’impossible séparation qu’on ne cesse de vouloir établir entre ces deux « manifestations » de notre relation au monde.
TK-21 LaRevue publie le texte de la conférence faite par Bernard Perrine à l’Académie des beaux-arts pour le deux-cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Nicéphore Niépce. C’est l’occasion d’un voyage sur les chemins de traverses qu’ont parcourus ceux qui de près ou de loin, ensemble ou séparément, ont « inventé » la photographie. Car les zones d’ombre qui entourent cette « naissance » sont encore source de multiples questions.
TK-21 LaRevue poursuit son travail de défrichage et de découverte. Les œuvres du jeune artiste Floryan Varennes, décryptées par Jean-Louis Poitevin, sont habitées de visions en noir et blanc qu’il incarne dans des installations paradoxales faites de morceaux de vêtements, agencés comme des dispositifs, d’objets divers, de dessins au stylo. Ces œuvres proposent sur le mode de la bienséance, une méditation forcenée sur la violence faite au corps en mobilisant des formes qui, liées à un Moyen Âge repensé, nous propulsent dans le monde de l’art contemporain.
En février, Alisa Phommahaxay a montré des images de clubbing à l’Espace Éphémère. Elle réédite avec une exposition d’un soir, jeudi 28 avril au Chacha Club, avec un choix d’images plus crues, orientées sur les aspects les plus directement liés à la sexualité. Lorraine Alexandre, Karen Assayag, Marine Gaillard, Arthuro Peduzzi, Marie Rouge et Hannibal Volkoff y déploieront leurs visions. Jean-Louis Poitevin aidé par les réflexions d’Hannibal Volkoff revient sur ces pratiques qui mettent en jeu une pensée des corps qu’on a trop tendance à occulter.
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