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Vanités
2018
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Un seul objet.
Une vanité, un crâne animal, humain, un corps mort, un végétal suggestif.
Un ensemble entrepris pendant une session de travail avec un clown, un metteur en scène et Hamlet, sur son cheval, se posant la question la plus célèbre du théâtre. « Être, ou ne pas être ? ». Peut-être le texte le plus important de l’histoire de l’art vivant. Justement, vivant.
Justement vivant, parce que c’est le seul moment où l’on peut se poser cette question.
Justement vivant, parce que, humains, nous sommes sans doute les seuls à anticiper cet avenir certain. Certainement les seuls à en avoir autant peur.
Connaissant la fin, elle ne peut que nous angoisser.
Connaissant la fin, elle fait partie du début et de toute la vie.
Cette question, nous nous la posons tous les jours parfois.
Cette fin, nous la croisons quelques fois intimement. Nous l’espérons.
Elle est un but, un accident. Mais sans elle quelle serait nos bonheurs et nos joies ? Une intime joie est comparée à une petite. Pour l’autre moitié elle ressemble à une grande implosion.
Qui sont ces ancêtres que nous regardons ? Nous les avons pris entre nos mains. Qui sont ces ancêtres ? Nous les regardons et ils sont encore en nous, par leurs gènes, par leur mémoire, même si nous n’avons aucun souvenir conscient de ces être indispensables à notre vie. Que serons-nous quand nous aurons atteint le même état que ceux-là ?
Que de questions en regardant ces objet qui ont portés la vie. Les chants qui nous réveillent le matin, de ces oiseaux qui annoncent le changement des saison. Mais encore et surtout, avec cette conscience, je peux plus encore accueillir les plaisirs d’écrire ces mot, de fabriquer ces photographies et de les partager à chaque amateur, à chaque spectateur, à chaque lecteur et ressentir ses peurs, ses passions, ses émotions intellectuelles et physiques. À chaque instant, à chaque respiration, en regardant ces crânes édentés, énucléés, ce sont ces plaisirs et ces luttes pour la vie et les libertés qui se meuvent.