Pour son numéro double de l’été (août/septembre) TK-21 LaRevue pose ses pénates avec un dossier spécial consacré à des entretiens avec les artistes présents dans une série d’expositions dans une grande partie sud de la France.

Nous accompagnons le projet In situ Patrimoine & art contemporain qui propose chaque été un parcours d’œuvres dans les sites historiques et patrimoniaux de la région Occitanie. Pascal Pique, fondateur du Musée de l’Invisible, ancien directeur de l’art contemporain au Musée des Abattoirs de Toulouse et du Frac Midi-Pyrénées, est le maître d’œuvre de ce numéro qui est composé de la publication des versions longues des entretiens réalisés pour le catalogue In situ. Nous retrouverons donc ici et dans cet ordre, Victoria Klotz qui expose à Figeac, Marion Laval-Jeantet de Art Orienté Objet qui expose à Lourdes, Sandra Lorenzi qui présente son travail à Decazeville, Basserode qui a investi la grotte du Mas d’Azil, Lionel Sabatté qui a investi la grotte de Bédeilhac et Miguel Chevalier qui irradie de ses créations de lumière la cathédrale de Rodez.

La richesse des entretiens, la variété des œuvres présentées, l’engagement de chacun des artistes dans ses réponses et la présentation de son travail, tout cela fait de cet ensemble d’entretiens un événement éditorial qui inscrit TK-21 LaRevue dans le paysage européen des revues d’art alternatives à une place aujourd’hui respectée.

L’été étant une période censément plus propice à des activités à la fois récréatives et enrichissantes, TK-21 LaRevue met l’accent dans un second volet de ce numéro spécial été 2019 sur un choix parmi les grands entretiens vidéo publiés maintenant depuis plusieurs années. Ces entretiens que des personnalités très diverses ont eu la générosité de nous accorder, démontrent à la fois comment TK-21 LaRevue envisage de parler des images, de l’art et de la culture, et comment la revue entend aussi ouvrir des débats à la croisée des chemins entre culture et société.

Axés sur le statut et la fonction des images aujourd’hui, ces entretiens de personnalités scientifiques autant qu’artistiques offrent des pistes de réflexion qu’il serait bon de ne pas négliger. C’est aussi bien sûr le moyen d’attirer l’attention sur l’ensemble de ces personnalités et sur la possibilité offerte à chacun et à chaque instant de parcourir la totalité des numéros publiés aujourd’hui depuis plus de 8 ans et donc de découvrir de manière autonome la totalité des articles, des artistes et des entretiens qui font de cette revue gratuite et en ligne un espace de réflexion incontournable pour qui veut tenter de s’orienter dans ce monde à la fois complexe et désaxé.

Nous retrouverons donc dans ce numéro 97-98 des entretiens avec des personnalités et des créateurs, réalisés par Hervé Bernard et Jean-Louis Poitevin, par Martial Verdier, Virginie Rochetti et Alain Wagner ou encore Martial Verdier et Jean-Louis Poitevin.

Les entretiens avec Fred Forest sur l’ensemble de son travail et sa relation avec Vilèm Flusser datent de novembre 2018.

Mark Brown est un jardinier artiste qui nous raconte la naissance des fleurs. Comment se reproduisaient-elles avant les insectes pollinisateurs ?

Serions-nous face à la création d’un mythe ? Dans le regard de l’artiste Zaven Paré, dans sa sensibilité, le statut de l’humain est sans cesse mis en mouvement, renouvelé.

Médiéviste, Vincent Debiais évoque à partir de son livre La croisée des signes les liens entre l’image et le pouvoir au Moyen-Age.

Dominique de Font-Réaulx, conservateur général au musée du Louvre, et alors directrice du musée Eugène-Delacroix, évoque avec beaucoup de précisions, la naissance fort étrange de cette découverte (elle a été découverte, pas inventée, dit-elle, dans l’entretien) qu’est la photographie.

On ne présente plus Gilles Clément qui ici encore se fait sinon le prophète du moins le porte-parole des hommes souvent aveugles à la beauté du monde des jardins. Il nous semble naturel de vous avertir. Vous venez de si loin, votre voyage est si long. Vous pourriez accuser un retard sidéral quoique légitime ; il se pourrait qu’en lieu et place de notre civilisation vous ne trouviez que des ruines et des ossements. Par avance nous nous excusons de ce dérangement et souhaitons que l’odeur de la putréfaction ait disparu.

L’entretien que nous a accordé Frédéric Guichard, directeur scientifique de DXO, s’ouvre sur une approche des algorithmes, un mode de calcul qui se trouve aujourd’hui au cœur de toutes nos pratiques et en particulier de notre production quotidienne d’images et de leur partage.

Park Seo-Bo le grand artiste coréen évoque avec malice son parcours et ses partis prix esthétiques.

Et pour clore ce choix parmi les entretiens publiés dans la revue nous vous proposons d’écouter à nouveau le Professeur José-Alain Sahel qui nous a accordé en mars 2016 un long entretien sur l’image. Il nous en livre une approche à la fois dynamique et évolutive, montrant qu’en un sens quelque chose comme une image du genre photographie ou peinture n’existe pas pour le cerveau. L’image est un artifice que l’homme construit pour se représenter le monde dit-il en substance.

Nous vous souhaitons un bon été et espérons vous retrouver encore plus nombreux à la rentrée. Nous serons présents au Salon de la revue qui se tiendra à l’espace des Blancs Manteaux les 10, 11 et 12 octobre où nous espérons avoir l’occasion de faire la connaissance de certains d’entre vous, lecteurs inconnus, de vous rencontrer donc de visu et de partager avec vous des idées et qui sait des projets.