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Aldo Caredda #25
Lost in the supermarket #25
, et
Aldo au Musée des arts décoratifs
Aldo Caredda LOST IN THE SUPERMARKET 25 from TK-21 on Vimeo.
Comme d’une sainte d’apparat ou d’une femme du monde auréolée du silence d’une prière absente, la statue imageant un rêve d’extase irrépressible résiste à la tendance forte de la fête irraisonnée qui balbutie jusqu’à tenter de joindre sur leurs nuages des anges invisibles.
Restent les ombres sombres, les figures errantes, les scolopendres de la fin du monde qui ne vient toujours pas et que la femme déjà embrasse de ses bras largement ouverts en les ignorant magnifiquement.
Et, comme surgissant du nulle part des destins inaccomplis, l’ombre des ombres, devenue autonome, s’en vient poursuivre sa tâche en aiguillonnant les tuyaux d’un orgue sans souffle. Nous savons et ne voulons pas le reconnaître : il n’y a qu’un seul acte qui vaille face à la déflagration de la prière silencieuse d’une sainte en extase supra-mondaine. Et cet acte consiste en la reprise du geste mimant l’essence de tout geste dès lors qu’il ne parvient pas à se contenir dans l’évidence du silence.
Accompli avec la délicatesse d’une caresse d’ange impatient, la déposition de l’empreinte, de la trace, de l’offrande, prière incessante niée jusqu’à l’oubli, s’immisce dans le cours des choses et forge sa réputation d’invincibilité sur cette seule réponse possible à la déclaration des droits des vivants à l’oubli.