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Faire face au mensonge absolu
Première séance du nouveau séminaire de Jean-Louis Poitevin
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Enregistrement vidéo de la première séance du séminaire de Jean-Louis Poitevin Faire face au mensonge absolu : L’Iliade comme jeu vidéo et sa réfutation par Platon : une lecture de l’Hippias Mineur, qui s’est tenu à la galerie Hors Champs le 19 novembre 2019.
Si, bien sûr, la question du mensonge peut être abordée de divers points de vue, celui de la connaissance à proprement parler, celui de l’information au sens journalistique du terme, celui de la véracité et de la preuve au sens juridique du terme, celui de la religion et de la preuve ontologique, ce qui constitue l’objet de ce séminaire, c’est de parvenir à décrire avec précision comment, tant dans l’histoire que dans le moment présent, des éléments se déplacent pour permettre à une nouvelle configuration de la structure du mensonge de voir le jour et de devenir active.
Il importe de préciser que ce qui est visé par le terme de « mensonge absolu » n’est autre que la forme la plus actuelle de l’incarnation de cette donne psychique et politique, somme toute bien connue. Parvenir à décrire et à comprendre les mécanismes par lesquels cette nouvelle donne s’est mise en place et fonctionne aujourd’hui peut permettre d’échapper à certains pièges possiblement mortels dans lesquels nous semblons, en tant qu’individus et en tant qu’humanité nous jeter les yeux grands ouverts peut-être mais tout en restant nous-mêmes manifestement incapables de voir et de comprendre, et donc de pouvoir échapper à ce qui nous fait face.
C’est pourquoi s’est imposée comme premier moment d’une analyse de la forme absolue du mensonge qui domine notre monde aujourd’hui une relecture de l’Hippias Mineur de Platon.
Pour ne pas se perdre dans des considérations oiseuses qui pourraient nous entraîner sur la pente bien connue des échanges vains, il m’a semblé qu’il valait mieux se plonger directement dans un texte dans lequel il était directement question de mensonge et voir en quoi ce texte, écrit il y a près de mille cinq cents ans, peut nous permettre de comprendre l’un des premier basculement relatif à la notion de mensonge enregistré dans notre histoire.